La Méditerranée est particulièrement sensible aux évènements extrêmes hydro-climatiques, notamment aux crues liées aux épisodes de précipitations intenses. De tels épisodes sont fréquents au Maroc et peuvent être dévastateurs, comme par exemple les crues éclair de l’Ourika en 1995 et Guelmim en 2014 ayant causé de nombreux décès. La modélisation et la prévision des événements extrêmes (précipitations et débits) sont ainsi des enjeux scientifiques et sociétaux essentiels. Une difficulté tient au fait que la plupart des bassins sont peu ou non jaugés et que les réseaux de mesures hydrométéorologiques ne sont pas suffisamment denses
Dans ce contexte, nos travaux visent à :
- Caractériser l’évolution des risques dans un contexte de changement climatique par analyses fréquentielles sur les séries de données hydro-climatiques existantes, et en utilisant des projections de modèles climatiques pour établir des scénarios. Les incertitudes reliées à ce type d’approches seront évaluées et quantifiées afin de produire des projections réalistes utiles aux décideurs et gestionnaires.
- Développer des approches d’estimation régionale adaptées aux zones méditerranéennes. L’enjeu est d’extrapoler les paramètres des modèles hydrologiques utilisables pour la prévision des crues depuis les sites pour lesquels elle est disponible vers des sites non jaugés ou peu jaugés.
- Assimiler des données de télédétection et des prévisions météorologiques, tels que les sorties des modèles AROME et ALADIN produites par la DMN, dans des modèles pluie-débits pour la prévision des crues. Le but est de développer des modèles de vigilance reliant les aléas naturels aux enjeux, afin d’améliorer les systèmes d’alerte.
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