Les pays du Sud de la Méditerranée et du Moyen orient sont le lieu de tensions importantes sur la ressource en eau sous l’effet de son contexte climatique défavorable combiné à une croissance économique et démographique importante. Les projections climatiques convergent de plus vers un réchauffement, déjà sensible sur les 50 dernières années, et un assèchement. La demande croissante en eau couplée à l’intensité de ces changements annoncés désigne la région méditerranée comme un « hot-spot » du changement climatique. Anticiper et développer des mesures d’adaptation à ces évolutions reposent sur une meilleure compréhension des processus régissant la redistribution de l’eau à l’échelle régionale.
Au Maroc, le secteur agricole ne représente que 15% du PIB du pays alors qu’il emploie près de la moitié de la population active. Les zones irriguées, bien que couvrant moins de 20 % des surfaces cultivées, contribuent à environ 45% de la valeur ajoutée agricole (FAO), 75 % des exportations agricoles et plus du tiers de l’emploi en milieu rural. Une forte extension des zones irriguées à eu lieu durant les dernières décennies et devrait se poursuivre notamment sous l’effet du plan Maroc Vert.
Dans un contexte de pénurie croissante de la ressource, le secteur irrigué est appelé à produire d’avantage et mieux avec moins d’eau tout en restant compétitif et durable. Cette amélioration des performances de l’irrigation est un des principaux défis du Plan Maroc Vert.
Toutefois, afin de mieux gérer ces ressources et évaluer la pertinence de toute action dans ce sens, il est essentiel d’appréhender le cycle hydrologique du bassin dans son ensemble. La question primordiale de l’estimation et de l’anticipation des ressources mobilisables, issues des précipitations solides et liquides sur le massif du Haut-Atlas, est ainsi au cœur des préoccupations sociétales.
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